Nouvelles du monde en pleine figure


Aujourd'hui deux nouvelles du monde me sont parvenues en pleine figure.

Tout d'abord l'annonce de la cité école vivante (qui, comme son nom l'indique, souhaite offrir un enseignement vivant et bienveillant aux ados à Liège : une école comme il en manque tant et tellement, une école comme il en existe si peu et si rarement). Aujourd'hui donc, les initiateur·rices - qui travaillent bénévolement et d'arrache-pied depuis de nombreuses années à ce projet - ont fait savoir qu'« après une xième tentative pour rejoindre l’enseignement de Ville de Liège, nous avons dû admettre que ce serait impossible. Notre demande d’autonomie organisationnelle est tout simplement jugée « non compatible » avec les cadres officiels de l’enseignement officiel ».

Et puis tout autre chose : dans le vote au parlement européen de « la fin des voitures thermiques » pour 2035, l'annonce de cet amendement « Ferrari » de dernière minute, qui exempte de la mesure les voitures de luxe (càd fabriquées à moins de 1000 exemplaires chaque année). Parce que « ces voitures nécessitent des technologies très spécifiques et des batteries de hautes performance pour opérer cette transition », a osé justifier le ministre de la Transition écologique (!?!) italien.

Tout est dit. Le monde va si mal, rien ne tourne rond. La puissance des lobbies et des friqué·es, l'inertie du système et de ses règles, le manque de courage (et d'honnêteté) des politicien·nes dominant·es, le découragement des citoyen·nes résistant·es. Le temps qui passe, les occasions gâchées et les rendez-vous manqués : pour les enfants et les jeunes, pour notre et leur avenir, pour la terre, le climat et la biodiversité. Pour qu'enfin une vraie dose de justice sociale et un nouveau paradigme éducatif s'inscrivent dans des décisions politiques fortes et durables... Pour qu'enfin on cesse de privilégier archaïsme et richesse matérielle, pour qu'enfin on choisisse la vie et le vivant, le renouveau et le réjouissant.

Ces deux nouvelles m'ont passablement plombée pour le reste de la journée...

Seule ma fille est finalement parvenue à me dérider. Elle m'a emmenée, après le souper : un tour à vélo, une salade de fruits partagée et une partie de frisbee au parc, une gourde remplie à la source du Tonnelet. Plaisirs simples, sans Ferrari et sans rien polluer. Ca m'a ramenée à la vie. Celle qui est là, qui jaillit, tout près de soi. Possible, belle, disponible. Pour peu qu'on arrive à la cueillir, loin des nouvelles du monde...

 

 

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