Une atmosphère de printemps… au milieu de vacarmes incessants
J’aime ce moment de l’année où l’on guette et savoure les premiers jours qui font éclater, presque subitement, une atmosphère de printemps dans nos contrées… C’est comme si on avait oublié : la vraie chaleur du soleil, les chants à tue-tête des oiseaux, les points verts sur les arbres : bourgeons bientôt feuilles, les tapis de perce-neiges… C’est comme si on avait oublié ; une seule urgence s’empare alors des amoureux·ses de la nature et du dehors : sortir, savourer, écouter, se taire, contempler, sourire à la vie qui éclot, rejaillit, triomphe… La vie qui éclot, rejaillit, triomphe ? Je voudrais y croire. J’y crois un moment. Puis je suis vite rattrapée : les vacarmes des machines, incessants. Dès que les premiers signes du printemps arrivent, il n’y a pas que les vivants qui se réveillent. Les destructeurs aussi ! Leurs machines bruyantes débarquent, envahissent notre cadre de vie, nos espaces visuels, sonores, boisés, naturels, normalement paisibles… Pourquoi ? Couper, démolir